Insight a lancé une nouvelle étude montrant que les organisations de service public d’Europe, du Moyen-Orient et d’Afrique (EMEA) ont de profondes divisions entre l’informatique et l’entreprise au sens large.
Cette division nuit à la capacité des organisations à tirer parti des nouvelles technologies, ce qui les empêche de se préparer au monde post-pandémique.
Actuellement, seules 26 % des organisations accordent à l’informatique un siège au conseil d’administration.
Pour combler ce fossé entre l’informatique et l’entreprise au sens large, ce qui permettrait aux entreprises de s’adapter et de s’améliorer plus facilement, les organisations doivent écouter les conseils de l’informatique. Actuellement, 62 % des entreprises ne parviennent pas à tirer parti des nouvelles technologies parce qu’elles n’écoutent pas l’informatique.
« L’informatique ne peut pas continuer à fonctionner à distance du conseil d’administration : elle doit avoir un siège à la table du sommet », a déclaré Emma de Sousa, présidente d’Insight EMEA.
« La façon dont l’informatique est perçue et utilisée dans les organisations de services publics doit changer fondamentalement. L’informatique doit être placée sur le devant de la scène, pour conduire le changement organisationnel, assurer une bonne gouvernance et être rendue directement responsable de ses actes », poursuit-elle.
La déconnexion de l’informatique entraîne des coûts supplémentaires
Une étude d’Insight a montré que 71% des entreprises ont une déconnexion entre l’informatique et l’activité au sens large et que l’informatique a tendance à être traitée comme un service plutôt que comme un outil de développement. Cette déconnexion est d’autant plus significative que l’informatique joue un rôle important dans la réalisation des objectifs stratégiques d’une organisation.
Les principales conclusions de l’étude sont les suivantes :
- Les divisions ont un coût : L’incapacité à s’engager dans l’informatique a presque certainement contribué à ce que les organisations dépensent en moyenne 2 millions de livres par an dans des projets qui n’apportent pas les bénéfices escomptés ou qui échouent purement et simplement.
- Le manque de compétences – le deuxième clivage : Les organisations doivent encore investir pour combler les lacunes en matière de compétences – à la fois en investissant dans les compétences et la technologie nécessaires pour optimiser l’organisation (58%), et pour soutenir une main-d’œuvre à distance (58% également).
- La pandémie a clairement mis en évidence le fossé qui existe : alors que 85 % des décideurs informatiques des services publics estiment que les méthodes de travail ont été définitivement transformées, dans l’ensemble de l’organisation, au moins 61 % hésitent à investir dans des projets parce qu’ils pensent que les choses vont revenir à la « normale ». En fin de compte, cela signifie qu’il est impossible de se mettre d’accord sur ce dans quoi l’organisation doit réellement investir.
Pendant la pandémie, les efforts informatiques ont tout de même produit des résultats, mais la déconnexion est restée. L’étude suggère que la déconnexion entre l’informatique et l’entreprise au sens large s’est accentuée pendant la pandémie.
L’étude montre également que les équipes informatiques ne sont pas évaluées en fonction de leur impact stratégique. Elle suggère que des investissements sont nécessaires pour combler les lacunes en matière de compétences et que les projets au sein des organisations pourraient présenter un risque en raison de la déconnexion.
Combler le fossé pour améliorer les performances de l’entreprise
En comblant le fossé, les organisations de service public pourraient en tirer de réels avantages. Combler le fossé permettrait aux organisations de
- de cibler les investissements dans des projets auxquels toute l’organisation croit
- de gérer plus facilement le changement au sein de l’organisation
- de mieux comprendre l’impact des nouvelles méthodes de travail sur les employés
- de s’assurer que les stratégies sont fondées sur les bonnes hypothèses.
« Combler le fossé entre l’informatique et l’organisation au sens large doit être une priorité urgente. Cela permettra non seulement de ne pas risquer de nouveaux investissements dans les services numériques, mais aussi de garantir que les initiatives de transformation numérique répondent à des objectifs organisationnels plus larges », a déclaré M. de Sousa.
Il est important de noter que si les organismes de service public utilisaient l’informatique comme un moyen naturel d’aider les entreprises à évoluer et à s’améliorer, cela permettrait d’éviter les investissements inutiles, les projets ratés et les employés démoralisés.